Debout devant l’imposante bâtisse, la tête levée pour voir les fenêtres de l’appartement situé au-dessus des classes, il était un peu plus de midi, le ciel gris et froid, en passant la curiosité m’a pris, comme je montais les escaliers du côté opposé de la cour, je me suis arrêté, j’ai levé la tête, renversé serait trop dire, encore que notre appartement soit au plus haut, qu’il regarde la mer, en cet instant (la mer) je lui tournais le dos, j’étais chaudement vêtu, les mains enfoncées dans les poches de mon blouson, je me dirigeais vers le réfectoire de l’école et j’ai levé les yeux vers les fenêtres de l’appartement que j’avais quitté le matin, les vitres nues où, de l’extérieur, il m’arrive d’apercevoir la silhouette en transparence de quelqu’un des miens qui se tient debout et me fait signe, le ciel gris et froid: entre l’escalier où je me trouvais, conduisant au réfectoire, et la façade de la maison, l’espace d’une cour plantée d’arbres où des enfants couraient, et venant à se ref...
Christian Jacomino