J’ai suivi la berge du torrent dans les éclats de pierre, la neige puis le sable encore. La montagne dominait ma course. Le jardinier habite les allées, le serpent reste caché, les oiseaux immobiles sur les branches basses. La ville est à l’embouchure du fleuve, au soleil maintenant. Dans la neige et le roc, l’eau qui surgit écumeuse, cascade vers la plaine. Je souris au visiteur. Des jeunes gens se promènent dans les jardins qui dominent la ville. Tu te promènes l’après-midi dans les jardins qui dominent la ville. Tu t’inquiètes de la sécheresse, de l’état des cultures, je te réponds de mon mieux. Je te montre les fruits qui alourdissent les branches, le bassin d’arrosage, les canaux d’irrigation. Le soir nous trouve assis contre le mur de la maison. L'orangeraie se situe dans la vallée qui s'étend derrière la ville, plusieurs kilomètres en amont. Le jardinier habite une cabane de pisé, au cœur de l'orangeraie. On m’avait parlé de lui, de ce qu’il pouvait savoir sur l’af...
Christian Jacomino