(ii) Telle créature singulière dont le hasard fait que je sois le témoin, creuse en perspective l’intuition de toutes celles qui restent ignorées de nous.
(iii) Chaque créature, du moment qu’elle existe, revêt nécessairement une forme dont la précision du détail des lignes sculpte l'écriture du nom imprononçable par tout autre que Lui.
(iv) Pour Dieu seul, il n’est de créature qui ne soit singulière. Lui ne connaît pas les arbres de la forêt mais chaque arbre en particulier, et de même pour les oiseaux du ciel, et de même à jamais pour nous. Et chacune possède un nom imprononçable par tout autre que Lui, dont l’écriture se lit en silence dans l’absolue précision du détail des lignes.
(v) Les créatures proclament la gloire de Dieu (Ps 19) en même temps que chacune d’entre elles appelle sa compassion à chaque instant (Ps 145,9). Sans la vigilance de Dieu, les lignes qui composent sa forme ne tarderaient pas à s'effacer, à s'emmêler, à se perdre dans l’oubli. Par Sa grâce, au contraire, elles demeurent une écriture: celle de son nom imprononçable par quoi se marque son être propre et qui le fonde.
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