Au réveil je vois qu'il a plu. Je me vêts à la va-vite et je sors avant qu'il fasse jour. Je garde, quand c'est tôt le matin, le souvenir des endroits où je suis allé dans la nuit, pendant mon sommeil. Tant qu'il fait jour, je reste dans la ville. Parfois, quand je suis allé trop loin en direction du cimetière, de nouveau il fait nuit, je reviens en tramway. Longtemps j'ai été inquiet de ne pas dormir la nuit quand je ne dormais pas, à cause du lendemain où je devais retrouver mes élèves, quand j'étais instituteur. Maintenant je ne m'inquiète plus du tout. Je passe une bonne partie de mes nuits à faire autre chose que dormir. J'accumule tout ce qu'il faut sur mon lit et autour pour lire et écouter de la musique, pour écrire sur mon téléphone, et ensuite, quand je dors de nouveau, c'est pour marcher jusqu'aux confins de la ville, dans la campagne parfois où il y a des jardins potagers et d'autre fois jusqu'à la mer, où il y a des dunes...