Nous pique-niquons sur les galets de la plage, en bas du boulevard Gambetta, à la nuit tombée, parmi une foule d'autres familles, puis, quand il fait tout à fait nuit, le feu d’artifice est lancé et tout le monde se lève pour applaudir les gerbes de lumière qui remplissent le ciel de la Baie des Anges. C’est un 14 Juillet, la première année que nous sommes à Nice. Puis, quand le feu d’artifice s'éteint, nous quittons la plage pour remonter le boulevard Gambetta jusque chez nous. Je n’ai pas cinq ans, ils me tirent par la main et, au fur et à mesure que nous montons, l’éclairage public se fait plus rare et la nuit plus épaisse. Nous habitons alors au 104 du boulevard Gambetta, à peine plus haut que la rue Trachel. Trois ou quatre ans plus tard, nous irons habiter cent mètres plus haut, sur le même boulevard, au sommet du grand immeuble qui domine l’enfilade de la rue Vernier où se font face l'école et l'église Saint-Étienne. Ce récit est un récit de voyage, ou un récit g...
Christian Jacomino