Il y avait un grand parc, situé derrière la cité des cheminots et du faisceau de triage de la gare Thiers. Il se trouvait bien à l’emplacement du square que je pouvais apercevoir depuis le seuil du café-restaurant Dabray où j’avais pris mes habitudes et au-dessus duquel je logeais, mais il avait ici d’autres proportions. Ce n'était plus un square mais un parc immense, couvert d’une pelouse très verte avec de grands arbres de différentes espèces dont les feuillages se balançaient. Et comme c'était le soir, en automne, il était vide. Il n’y avait qu’eux. Arsène est arrivé par la gauche (côté cour), Nina était déjà là: elle l’attendait. Il marchait vers elle, à grands pas. Il portait un blouson imperméable ouvert sur un T-shirt blanc, je me suis dit qu’il n'était pas assez couvert. Il y avait du vent dans les feuillages des grands arbres et c'était l’automne. Je me suis dit aussi qu’à cette heure, le parc aurait dû être fermé. Nina était mieux couverte, d’un manteau qui ne...
Christian Jacomino