Chrétien que je suis, si j'en avais l'énergie, j'essaierais d'expliquer en quoi Noël me paraît plus important que Pâques. Quoi qu'on en dise. Tolstoï et Wittgenstein me serviraient de guides.
L'être parlant est soumis à l’ordre de la langue . Il l’est depuis son plus jeune âge et jusqu'à son dernier souffle. Et il l’est quel que soit son milieu social, son niveau de culture et son désir éventuel de “faire péter les règles”. À l’intérieur de cet ordre, il trouve sa liberté mais il n’est pas libre de s’en affranchir. Pour autant, s’il y est soumis depuis toujours, ce n’est pas depuis toujours qu’il en a conscience. Le petit enfant parle comme il respire, ce qui signifie que la langue qu’il parle et qu’il entend est pour lui un élément naturel, au même titre que l’air. Et il parle aussi comme il bouge ses bras et ses jambes, ce qui signifie qu’il a le sentiment que cette langue lui appartient aussi bien que son corps. Et il reste dans cette douce illusion jusqu'au moment de sa rencontre avec l'écrit. L'école a pour mission de ménager cette rencontre et de la nourrir. Les personnes qui nous gouvernent, et qui souvent sont fort instruites, peuvent décider que...
Essaie, je serais plutôt d'accord (comme d'ailleurs le sentiment populaire: je me souviens comme au catéchisme le prêtre chargé de cette tâche difficile - et cependant je crois nécessaire - insistait pour nous faire entrer dans le crâne que la fête essentielle, c'était Pâques et pas Noël)
RépondreSupprimerLa question-clé est celle de la Révélation. Tolstoï tient que tu ne crois pas parce les miracles te font croire, mais que tu peux croire aux miracles parce que tu crois. Or, dans ce cas, où se situe le fait (le moment) de la Révélation? Et la réponse ne peut résider alors (hors la grâce divine) que dans la puissance d'une histoire. Et il me semble qu'il n'en va pas autrement pour l'Ancien Testament.
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